VIH ¦ Plan d’action national VIH 2018-2022 Le premier plan d’action national quinquennal en matière de lutte contre le VIH/sida fut lancé en 2006. Il a été suivi par un deuxième plan d’action qui couvrait la période de 2011 à 2015. Au Luxembourg, l’infection par le VIH est portée par des facteurs spécifiques inhérents à de nouveaux comportements à risque, à des changements de consommation des drogues, aux flux migratoires et à l’augmentation de la précarisation de certaines populations. Bien que de nombreuses mesures de l’ancien plan VIH soient mises en place, le nombre de nouvelles infections ne cesse d’augmenter face à l’émergence de ces nouveaux défis. Le présent plan d’action national VIH, piloté par le Comité de surveillance du SIDA, des hépatites infectieuses et des maladies sexuellement transmissibles, fut adopté par le Conseil de Gouvernement le 1er décembre 2017 et couvrira la période de 2018 à 2022. Il constitue le principal instrument de pilotage, de monitoring et d’évaluation dans la lutte contre le VIH. Il poursuit deux objectifs essentiels, à savoir la prévention de la transmission et de la propagation du VIH dans la population générale et parmi les publics les plus exposés ainsi que l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Ce double objectif s’articule autour de cinq axes stratégiques, à savoir : la prévention, le dépistage, le traitement et la prise en charge psycho-médicosociale des PVVIH, la non-discrimination et l’inclusion, ainsi que la recherche. Des mesures innovantes adaptées aux nouvelles situations Le plan propose certaines nouvelles mesures innovantes afin de s’adapter à ces nouvelles situations et populations à risques, notamment par : l’élargissement des moyens pour endiguer l’épidémie (dispositif de dépistage mobile MOPUD, projet pilote PrEP, Roundabout Aids - un parcours interactif animé par des pairs - le projet « Safe Tattoo » dans les prisons, l’inclusion des nouveaux médias sociaux et apps de communication dans les efforts de sensibilisation, via les projets DUCK - Drug Checking et pipapo, etc.) ; l’élargissement des groupes à risque (consommateurs de drogues par voie intraveineuse, milieux récréatifs, homosexuels à pratiques à risque particulier (chemsex, baresex), prisonniers, personnes +45, migrants). Le plan poursuit une démarche participative permettant au terrain de mieux s’adresser aux populations à risque, sans porter un quelconque jugement par rapport à leur comportement à risque, et en essayant d’agir directement sur leur comportement. Le plan s’aligne en outre aux objectifs définis par les Nations Unies (ONUSIDA 90-90-90).