Convention ONU La Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées introduit une nouvelle perspective : les droits de l’homme. Cette Convention a été adoptée par les Nations Unies le 13 décembre 2006 et est entrée en vigueur le 3 mai 2008. Elle oblige tous les Etats qui l’ont ratifiée d’assurer l’accès pour les personnes en situation de handicap aux droits fondamentaux dans des conditions d’égalité. En théorie, les droits fondamentaux sont valables pour tout le monde et dans les Conventions internationales existantes les personnes en situation de handicap sont bien sûr également visées. Pourtant l’accessibilité des structures bâties et de toutes les structures de la société, l’autodétermination, la mobilité, le droit à l’information, le droit à la libre expression, la possibilité de choisir le lieu et la façon de vivre, le droit à l’éducation et au travail, l’accès à la justice, la participation à la vie sociale, culturelle et sportive des personnes en situation de handicap sont fortement réduites. Il ne s’agit donc pas de créer de nouveaux droits, mais de rendre les droits existants accessibles aux personnes en situation de handicap.Le Luxembourg a signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées le 30 mars 2007 et a par cela accepté son contenu en principe. Le 13 juillet 2011, la Convention a été ratifiée par le vote sur le « Projet de loi portant approbation de la Convention relative aux droits des personnes handicapées » à la Chambre des Députés. La Convention relative aux droits des personnes handicapées est un texte législatif important muni de mécanismes juridiques efficaces. En plus, elle définit un nouveau point de vue sur le handicap. Dans le passé, le handicap et par conséquent aussi les personnes concernées étaient vues d’un angle d’abord caritatif, ensuite médical, puis social. Dès maintenant, leur situation doit être mesurée aux droits de l’homme. La Convention revendique l’autodétermination, l’anti-discrimination et la participation sociale à part entière et sert ainsi non seulement pour une meilleure reconnaissance sociale des personnes en situation de handicap mais aussi pour leur « empowerment ». Nous entendons par cela le renforcement de la confiance en soi des personnes en situation de handicap, mais aussi le renforcement de leur participation sur le plan politique s’inscrivant dans la continuité du slogan de l’Année des personnes handicapées 2003 : « Rien sur nous sans nous ! ». Source Ce texte est extrait du "Guide du Handicap n°9 - Droits et encadrement juridique", publié par info-handicap.