Mort cérébrale La mort cérébrale ou la mort encéphalique est assimilée à la mort de l’individu. Elle correspond à la destruction irréversible du cerveau. Il s’agit d’un processus de nécrose ischémique du cerveau dû à un arrêt de la circulation sanguine, malgré la persistance d’une activité cardiaque. Quand le cerveau est détruit, les médecins ne savent plus rien faire pour sauver la vie du patient. Causes de la mort cérébrale La première cause de la mort cérébrale est l’accident vasculaire cérébral (AVC). D’autres causes de mort cérébrale sont: les anoxies (manque brutal d'oxygène), les intoxications, les traumatismes crâniens non liés aux accidents de la voie publique. Diagnostiquer la mort cérébrale Le diagnostic de mort cérébrale est constaté par des critères cliniques légaux. Il est posé par deux médecins indépendants des équipes de prélèvement et de transplantation d’organes. Au Luxembourg, plusieurs examens sont obligatoires et le résultat de chacun de ces procédés doit conclure à la mort du sujet examiné. Un examen neurologique est effectué. L'objectif est de rechercher la présence des réflexes du tronc cérébral chez la personne comateuse qui ne présente plus aucune activité spontanée, ni de réaction quelconque à la douleur. L’examen neurologique se complète par un test d’apnée qui vérifie le caractère purement artificiel de la respiration du donneur qui n’est maintenue que par le respirateur. L’examen clinique neurologique est ensuite confirmé par des examens paracliniques. Il faut démontrer l’absence de tout signal électro-encéphalographique résiduel. L’EEG ou l’enregistrement des potentiels évoqués somesthésiques et auditifs doivent être isoélectriques, c'est-à-dire plats. Le dernier examen requis pour prouver la mort cérébrale du donneur est une angiographie carotidienne et vertébrale controlatérale pour constater l’absence de circulation sanguine cérébrale. Prélèvement d'organes Lorsque la mort cérébrale d‘une personne est établie, la respiration artificielle et d‘autres techniques de réanimation permettent de maintenir artificiellement en état de fonctionnement les autres organes de cette personne pendant quelques dizaines d‘heures. C‘est à ce moment, après que toutes les tentatives pour maintenir en vie la personne décédée auront échoué, qu‘on envisage le prélèvement d‘organes. C’est un concept bien particulier: on continue à soigner un mort pour traiter et sauver d’autres patients.